Il y a un intérêt manifeste à venir déposer vos fardeaux dans un cadre propice à la rencontre de soi avec, et non plus contre, l’autre ! Grâce au rôle du tiers-psy, une parole sûre et assertive sera remobilisée afin de permettre à chaque proche de vivre, afin de les dépasser, les émotions liées à un vécu familial difficile tant présent que passé, soudain que chronique ou cyclique, voire projeté dans un avenir qui paraît encore « bouché ». S’ouvrir ainsi, sans plus (autant) souffrir, à la relation est le plus beau cadeau que vous puissiez offrir à votre famille et vous offrir…

L’approche systémique est dépsychiatrisante, déstygmatisante, dépathologisante dans le sens que le problème n’est plus vu comme étant l’autre, ni soi-même d’ailleurs, mais comme un problème relationnel dont chacun a une part de responsabilité (tant dans son maintien que dans sa résolution) qu’il faudra affranchir de tout sentiment de culpabilité ou de honte. En effet, on se retrouve facilement pris malgré soi dans un cercle vicieux dont les enjeux et motifs restent souvent largement inconscients sans et avant une démarche de prise de recul et de décentration telle que permise par un dispositif de clinique systémique.

La thérapie familiale vise à inviter chaque membre du groupe d’appartenance (dans la mesure du possible et le respect de chacun) à participer activement au processus thérapeutique afin de permettre d’abord de voir clairement in vivo ce qui se joue dans la relation. En effet, très rapidement, le cabinet de consultation va être le lieu où vont se réitérer à son corps défendant, au-delà du discours rationnel descriptif-explicatif, certaines modalités relationnelles problématiques…

Parallèlement à cette démarche plus « diagnostique » et de conscientisation, le thérapeute va tenter d’emblée d’asseoir une véritable mise en confiance jusqu’à constituer une nouvelle alliance tant avec qu’entre les membres de la famille pour mobiliser les ressources actuelles ou plus cachées du système familial afin qu’il puisse dorénavant exister et se vivre avec moins de souffrance (qui fige) mais plus de résilience, de manière dynamique et créative… Il s’agira de « retrouver la foi » pratique, notamment à travers l’exécution de tâches thérapeutiques entre les séances, dans sa capacité à faire face à un avenir qui peut être à nouveau positivement investi et construit, et non plus subi, dans une sérénité renouvelée (cercle vertueux).

Les outils utilisés et l’état d’esprit adopté comme thérapeute familial sont bien-sûr issus de la clinique systémique mais aussi de l’hypnose et de la thérapie brève, de la communication non-violente ainsi que des traditions méditatives. Les leviers thérapeutiques seront actionnés initialement et minimalement par le thérapeute jusqu’à ce que chacun puisse s’inscrire dans des liens satisfaisants, c’est-à-dire non plus de dépendance mais d’interdépendance : les personnes, individuellement et en tant que système, retrouvant ainsi la voie vers une certaine autonomie permettant de gérer dorénavant par eux-mêmes les épreuves de la vie au quotidien.

Globalement, il s’agira de passer au plus tôt de la « guérison » à la « prévention ».

Un tel engagement sincère à vouloir aller mieux permet déjà bien souvent un soulagement rapide… Un problème posé clairement contient déjà en lui sa propre résolution…